RTE dégage ! et remballe tes lignes THT, ton             nucléaire et son monde ! 
 Sous couvert de rénovation de vieilles lignes hautes tension de         63 000 et 125 000 Volts, une filiale d’EDF - Réseau de Transport         d’Electricité (RTE) - prévoit de construire 2 nouvelles lignes         Très Haute Tension (THT) de 225 000 Volts chacune (avec         possibilité d’augmentation jusqu’à 400 000) entre Gap et         Briançon, avec ses 330 pylônes gigantesques en pleine montagne.
 Nous ne voulons pas de ligne THT du tout, qu’elle soit enfouie         ou non, ni dans les Hautes-Alpes ni ailleurs.
 Un pylône en cache forcément un autre ! Développement du           tourisme de masse et bétonisation de la vallée…
Nous         ne sommes pas dupes, RTE n’investit pas plusieurs millions         d’euros seulement pour sécuriser en électricité une vallée qui         n’en n’a pas vraiment besoin, avec ses 35 000 habitant-e-s à         l’année. Il est évident que cette infrastructure en amènera         d’autres : agrandissements de stations de ski, augmentation du         nombre des canons à neige artificielle, nouveaux complexes         touristiques de luxe, etc. Bref, toujours plus de tourisme de         masse dans les Hautes-Alpes ! Nous ne voulons pas suivre la voie         des monstrueuses Savoies, avec leurs vallées bétonnées et         polluées, sillonnées par TGV et autoroutes, entourées de         montagnes défigurées par les stations de ski, d’ailleurs         réservées aux plus riches de ce monde.
Nous         subissons déjà les affres du tourisme de masse, les bouchons sur         les routes, l’augmentation des prix en période touristique, les         aménagements qui grignotent les terres agricoles et la montagne,         les boulots saisonniers précaires et payés au lance-pierre, etc.         Le tourisme nous rend complètement dépendant-e-s du bon état de         l’économie capitaliste. Peut-être est-il temps de développer une         autonomie locale, de reprendre nos vies en main. Nous sommes         déjà nombreux et nombreuses à réfléchir et mettre en pratique         des modes de vie autonomes dans un territoire vécu différemment         d’un parc d’attractions directement branché sur une centrale         nucléaire.
Nous         luttons déjà contre le système industriel capitaliste dans sa         globalité, et nous nous opposerons à toute nouvelle incursion de         sa part dans nos vies et dans la vallée.
 Infrastructure indispensable au système nucléaire, qui –           rappelons le – tue tout, toujours et partout
Les promoteurs         du projet se foutent d’ailleurs de tout ça et des habitant-e-s         de la vallée. Leur objectif principal est la connexion         électrique avec l’Italie, pour améliorer les capacités         d’échanges du marché européen de l’électricité, et par         conséquent favoriser la spéculation et les profits. Impossible         de nier que les nouveaux réseaux THT entre la France, l’Italie         et l’Espagne sont des excroissances indispensables du système         nucléaire centralisé d’EDF, ses artères en quelque sorte ; ce         dernier avoue lui-même qu’il faut bien exporter l’énergie         nucléaire en surplus en été (lorsque l’on consomme moins mais         les centrales produisent toujours autant), et importer nos         manques en hiver lors des pics de consommation (liés en grande         partie au chauffage électrique, soutenue depuis des années par         EDF…).
Nous         connaissons parfaitement et combattons les conséquences des         nucléaires civils et militaires : guerres nucléaires (Hiroshima,         Nagazaki), accidents industriels rendant inhabitables des         régions entières (Tchernobyl, Fukushima), montagnes de déchets         dangereux et non recyclables (projet d'enfouissement des déchets         à Bure dans la Meuse), culte du secret industriel et militaire…
Il est grand         temps de mettre immédiatement un terme au système nucléaire, de         relocaliser la production d’énergie et surtout de décentraliser         la prise de décision en la matière : reprenons d’abord le         contrôle direct sur cette production essentielle, et nous         déciderons ensuite comment l’utiliser, ce qui relève du         gaspillage ou de la satisfaction des besoins de base de         chacun-e, les contours d’une nouvelle gratuité, etc. Mais pas         question de participer à la « transition énergétique » prônée         par l’État, qui ne vise qu’à accroître la production globale         d’énergie en rajoutant du renouvelable au nucléaire, et bien         évidemment dans une logique industrielle (champs d’éoliennes ou         de panneaux solaires à pertes de vue, développés par des         multinationales, et toujours reliés par des lignes THT).
 Sous la ligne, il y a des femmes, des hommes, du bétail…
 
N’oublions pas         non plus les impacts prévisibles de ces lignes THT sur les         milieux naturels (plusieurs centaines d’hectares défrichés en         pleine montagne, de nombreuses espèces protégées impactées, des         paysages défigurés…) et sur notre santé et celle de notre bétail         (les ondes émises par les lignes étant très nocives, impliquant         désordres neurologiques, leucémies, avortements…).
 Une mascarade de concertation
Bien entendu,         le projet de RTE a besoin d’une « acceptabilité sociale », en         réalité une pseudo-concertation jouée d’avance, avec son enquête         publique aux 98% d’avis défavorables mais débouchant tout de         même sur un avis favorable du commissaire enquêteur aux ordres         des puissants de ce monde. Les propriétaires des parcelles         d’implantation des pylônes ont été exproprié-e-s peu de temps         après. Puisqu’ils nous enfument, refusons d’entrer dans leur         « jeu démocratique » ! Désobéissons ! Sabotons !
 Nous voulons vivre dans une vallée préservée et surtout           décider de notre avenir. RTE dégage !
Les travaux ne         font que commencer et doivent durer 4 ans au total : il n’est         pas trop tard pour crier son opposition à ce grand projet         nuisible et imposé puis perturber l’avancement des travaux...         Car le chantier n’avance pas dans l’indifférence : des personnes         tentent de s’y opposer par différents moyens d’action         complémentaires : discussions, projections, assemblées         auto-organisées, banderoles, tags, manifestations (300 personnes         à Embrun en décembre 2014, 500 à Eygliers en septembre 2015)…
Des travaux de         déboisement sont en cours dans l’Embrunais (Puy-Sanières,         Puy-Saint-Eusèbe, Saint Apollinaire, Réallon), et des blocages         des machines ont lieu tous les jours en forêt par le collectif         des Puys ; certaines ont même été sabotées ! Continuons de les         retarder ainsi et bientôt ce sera la neige qui les bloquera chez         eux !
La tension         monte, alors n’hésitons pas à venir occuper le terrain sur le         tracé des lignes, organiser blocages et barrages filtrants sur         les routes et tous types d’actions qui viendront perturber leur         mécanique de mort !
 
RTE dégage !
 
Plus d’infos :         http://notht05.noblogs.org
Pour contacter les différents collectifs           no-tht 05 de la vallée : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Pour nous informer de l’avancée des               travaux : 07 53 01               94 42
Ou pour nous         rejoindre sur Gap : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
-----------
pdf du tract recto verso mis en page